Par l'employeur ou le salarié pendant la période d'essai
• Durée maximale de la période d'essai fixée par la Loi et les conventions collectives.
• Renouvelable 1 fois si un accord de branche le prévoit (conditions et durées fixées dans l'accord).
• Délai de prévenance de la rupture fixé par la Loi : si employeur entre 24 heures et 1 mois, si salarié entre 24 et 48 heures.
C. trav., art. L. 1221-19, 21, 25 et 26.
Par l'employeur : le licenciement
Le licenciement peut avoir :
• Un motif économique, ou ;
• Un motif personnel, disciplinaire ou non disciplinaire.
Dans les deux cas : motivé, justifié par une cause réelle et sérieuse.
Le licenciement d'un salarié qui refuse une modification de son contrat de travail consécutif à un accord de performance collective repose sur un motif spécifique qui constitue une cause réelle et sérieuse.
C. trav., art. L. 1232-1, L. 1233-2 et L. 2254-2.
Par le salarié : la démission
• Acte unilatéral par lequel le salarié manifeste de façon claire et non équivoque sa volonté de mettre fin au contrat de travail.
• Aucune règle de forme imposée par la Loi. Des dispositions conventionnelles peuvent prévoir des formalités. Ecrit non obligatoire mais recommandé. Motivation non obligatoire.
• Si pas de dispositions légales, de convention ou d'un accord collectif de travail sur le préavis, son existence et sa durée sont issues des usages pratiqués dans la localité et dans la profession.
C. trav., art. L. 1237-1.
Par le commun accord des parties
La rupture conventionnelle
• Employeur et salarié conviennent ensemble des conditions de la rupture du contrat de travail. Rupture non imposée par l'une ou l'autre des parties.
• Principe d'une rupture conventionnelle convenue entre les 2 parties lors d'un ou plusieurs entretiens.
• Définition des conditions de rupture dans une convention.
• Délai de 15 jours pour exercer un droit de rétractation, sous forme de lettre.
• Validité de la convention subordonnée à son homologation par l'autorité administrative.
C. trav., art. L. 1237-11 à 14.
La rupture par accord collectif
• Conditions et modalités définies par accord collectif portant GPEC ou rupture conventionnelle collective.
• Rupture exclusive du licenciement ou de la démission, non imposée par l'une ou l'autre des parties.
Le congé de mobilité :
• L'accord précise notamment la durée du congé, les conditions pour en bénéficier, les modalités d'adhésion, la rémunération, l'organisation des périodes de travail, la fin du congé, les modalités d'accompagnement des actions de formation envisagées, l'information des institutions représentatives du personnel et les indemnités de rupture ;
• A l'issu du congé de mobilité le contrat de travail est rompu.
La rupture conventionnelle collective :
• L'accord précise notamment les modalités d'information du CSE, le nombre de départs et de suppressions d'emplois envisagés, les conditions pour en bénéficier, les modalités d'examen et de départage des candidatures, les modalités de conclusion d'une convention individuelle et de calcul des indemnités de rupture et les mesures d'accompagnement et de reclassement externe.
• L'accord doit être validé par la DIRECCTE.
C. trav., art. L. 1237-17, L. 1237-18-2 et 18-4, L. 1237-19-1 et 19-3.
La rupture négociée ou rupture amiable
• Admise avant la création de la rupture conventionnelle.
• En dehors de tout litige, salarié et employeur sont d'accord pour rompre le contrat de travail.
• Conclusion d'un accord de départ négocié.
• Si cause économique : respect de la procédure du licenciement économique, indemnités au moins égales à celles prévues en cas de licenciement.
• Aucune forme requise.
Par une demande de résiliation ou résolution judiciaire
• Action du salarié devant le conseil de prud'hommes.
• Demande de résiliation judiciaire du contrat pour inexécution des obligations par l'employeur.
• Appréciation de la gravité de l'inexécution par les juges.
• Si résiliation prononcée : effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Par prise d'acte de la rupture
• Prise d'acte de la rupture en raison de faits que le salarié reproche à son employeur.
• Non-respect de ses obligations par l'employeur, continuité du contrat impossible.
• Aucun formalisme, présentation d'une lettre préférable pour date et mode de rupture.
• Effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse si faits suffisamment graves.
• Effets d'une démission si faits ne justifiant pas la rupture.
Par un évènement de force majeure
• Événement imprévisible, irrésistible et extérieur à l'employeur et au salarié.
• Exemples : cataclysme naturel, fait du prince (prescription de l'administration), décès.
• Aucune procédure, constat de rupture pour force majeure : rupture immédiate.
• Pas d'obligation de respecter le préavis et de verser l'indemnité de licenciement, sauf si sinistre relevant d'un cas de force majeure (indemnités compensatrice de préavis et de licenciement).
C. trav., art. L. 1234-12 et 13.
Départ à la retraite ou mise à la retraite
• Départ volontaire à la retraite : Salarié quittant l'entreprise volontairement pour bénéficier d'une pension de vieillesse.
• Mise à la retraite : Mise à la retraite, à l'initiative de l'employeur, du salarié ayant atteint l'âge légal d'ouverture du droit à une pension de retraite augmenté de 5 ans.
• Dans les 2 cas : Respect d'un préavis, bénéfice d'une indemnité de départ à la retraite.
C. trav., art. L. 1237-4 et suivants.
Rupture du CDI et formation
Compte Personnel de Formation (CPF)
Quel que soit le motif de la rupture du CDI, les droits inscrits sur le compte personnel de formation demeurent acquis. Ces droits peuvent être mobilisés par le titulaire du compte quel que soit son nouveau statut (demandeur d'emploi, salarié dans une nouvelle entreprise, travailleur non-salarié, etc.).
Compte Engagement Citoyen (CEC)
Les activités bénévoles ou de volontariat recensées dans le CEC peuvent être utilisées pour compléter les droits acquis au titre du CPF ou pour financer des formations destinées aux bénévoles et aux volontaires leur permettant d'acquérir les compétences nécessaires à l'exercice de leurs missions.
Après le départ ou la mise à la retraite
Seules les activités recensées au titre du CEC continuent d'alimenter le CPF.